Petite visite des rues d'Alger
Dans Nos Richesses de Kaouther Adimi, les premières pages sont consacrées à la description de la ville d'Alger en 2017. Au début de la description , le narrateur joue presque le rôle de guide touristique. Il nous indique où aller, quel chemin prendre, par exemple lorsqu'il écrit : '' Dès votre arrivée à Alger, il vous faudra prendre les rues en pente." Et alors qu'on se sent touriste dans cette ville, le narrateur nous invite à devenir plus intime avec celle-ci et avec ses habitants : "sans s'arrêter, tourner à gauche , sourire au fleuriste."
On peut remarquer alors que le narrateur connaît vraiment bien la ville. Il sait qui on va croiser et nous invite à prendre ses habitudes si bien qu'il peut conseiller au lecteur de " s'adosser quelques instants contre un palmier, ne pas croire le policier qui prétendra que c'est interdit." Ensuite il nous décrit un monument tourisitque, celui de "l'émir Abdlkader, souriant à pleines dents." Puis , il mentionne pour la première fois le paysage de la mer : "sans oublier de jeter un coup d'oeil sur le côté : la mer argentée qui pétille , le cri des mouettes." On voit alors que le narrateur aime cette ville qu'il connaît si bien.
Mais alors qu'il nous semblait évident que le narrateur nous aidait à nous retrouver dans la ville, on apprend finalement qu'il nous aide à nous y perdre : " Vous serez seul , car il faut être seul pour se perdre." Il fait part du passé de la ville et alors on devine que le narrateur a connu la ville bien avant 2017 puisqu'il peut inviter à "caresser les impacts laissés sur les murs par des balles qui ont fauché syndicalistes, artistes, millitaires, enseignants, anonymes, enfants." On apprend finalement que le narrateur nous menait, depuis le début de cette visite, dans une rue particulière et devant une vitrine unique où il s'efface.
Anaïs
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