Achille à l'assaut du Goncourt des Lycéens

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Perdre, est-ce vraiment un art ?

Quel sens a le nom "art" dans le titre du roman d'Alice Zeniter, L'Art de perdrePourquoi est-il placé de cette manière ?  En effet, nous nous disons que l'art a un rapport avec les beaux-arts, avec quelque chose d'artistique. Or, ce n'est pas là ce que veut dire ce mot. Ici, le mot « art » renvoie plutôt à la définition « habileté, talent, don pour faire quelque chose » ; nous y voyons donc un contraste avec le verbe «perdre».

 

Le personnage principal de ce roman, Nma, est une jeune femme française d’origine algérienne, qui n'a jamais rien connu du pays de son grand-père Ali, ni même de sa famille habitant à Alger. La jeune femme est journaliste et un jour son patron, Christophe, lui demande d'aller en Algérie, plus précisément à Tizi Ouzou, pour le travail. Elle en profite pour essayer de percer le mystère qu'était la vie passée de son grand-père qui a connu plusieurs guerres comme celle d'Algérie. Pourquoi a-t-il fui son pays pour habiter en France ? Pourquoi n'a t-il jamais voulu parler de ce qu'il a vécu là bas ? Qu'a t-il fait ? C'est ce que nous allons découvrir tout au long de ce roman.

 

L'Art de perdre d'Alice Zeniter est écrit d'une façon assez intéressante. En effet, ce roman ne comporte pas de chapitres titrés ou numérotés, mais il est découpé en trois parties qui sont trois générations différentes et c'est cela qui m'a le plus plu.

 

Dans la première partie, nous nous situons après la deuxième Guerre Mondiale jusqu'à la guerre d'Algérie, et nous suivons la vie d'Ali et de sa jeune femme Yema, qui n'avait que quatorze ans lorsqu'ils se sont mariés. Ensemble ils ont eu leur premier enfant Hamid, le père de Nma, ce qui nous mène à la deuxième partie du livre.

Cette seconde partie, nous raconte la vie de Hamid, de son enfance en France, en passant par son adolescence mouvementée, jusqu'à sa vie de jeune adulte. On y voit sa rencontre avec Clarisse dont il tombe fou amoureux. Cette partie est celle qui m'a le plus intéressée car j'ai adoré voir l'évolution de Hamid, son adolescence rebelle et sa vision des choses est différente des autres personnages parce qu'il est un personnage très intellectuel et cultivé. J'ai même dévoré ce livre à partir de cela et je n'avais qu'une hâte : découvrir la fin.

Finalement, dans la dernière partie de l'histoire, nous découvrons la vie palpitante de Naïma et de son aventure pour la première fois de sa vie en Algérie où elle part sur les traces d'Ali. La jeune femme y découvre ses origines, sa famille oubliée, et essaie de comprendre ce qu'il s'est passé durant cette guerre, ce qu'Ali a pu faire. Ali était un harki, il « tenait » avec la France, les harkis étaient souvent considérés comme des « traîtres » d'un point de vue algérien.

Manon

 



27/09/2017
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