Achille à l'assaut du Goncourt des Lycéens

Achille à l'assaut du Goncourt des Lycéens

Divagations avant le départ


Souvenir

 

Je me souviens de ce jour de printemps. Ma demi-sœur, Bakhita, et moi avions pour Ordre du Jour, comme aime dire ma mère, de prendre le train pour Niels, une petite commune du Nord de la France. Nous profitions de nos quelques semaines de vacances pour passer Trois jours chez ma tante dont nous sommes toutes deux très proches. Nous étions prêtes à monter dans le train lorsqu'un officier nommé Summer procéda à un contrôle d'identité. Ce qui était compréhensible suite à La disparition de Josef Mengele et d'autres partisans nazis après la chute d'Hitler. Je me mis à paniquer. Mais où pouvaient bien être mes papiers? J'ai toujours eu ce talent, cet Art de perdre absolument tout, ma demi-sœur ne peut pas me juger : elle a toujours la tête dans les nuages. Je souris à cette pensée. Ma famille avait pour habitude quand nous étions enfant de nous appeler Les Rêveuses. Ce surnom venait d'Un certain M. Piekielny, ancien soldat, qui nous gardait de temps à autre. Enfants, nous nous déguisions en Reines, vêtues des ses panamas et de ses vestes bien trop grandes. J'avais  posé mon chapeau quelques minutes ; un jeune garçon, qui était connu pour être le petit délinquant du village, passa et vola mon panama sans que je m'en aperçusse. Quand je m'en rendis compte, je fondis en larmes. Les mots prononcés par l'ancien soldat ont marqué mon esprit innocent comme un coup de Serpe : "Mes petites rêveuses, apprenez que l'Homme est Un loup pour l'homme, qu'il ne montre aucune merci envers ses prochains, il est vil et cruel. Alors Tiens ferme ta couronne ma fille, tiens tête". Ses mots marquèrent Nos Vies à jamais. Je repris mes papiers et nous prîmes le train nous amenant au 8 rue Taba-Taba, vers nos souvenirs d'enfance, Nos Richesses inoubliables.

Victorine

 


16/09/2017
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Des titres Goncourt en bataille dérangée

A l’âge de 8 ans seulement, j’étais orpheline. Mes parents ont été assassinés alors que je passais Trois jours chez ma tante. Ce drame les guettait plus ou moins, car les idées de mon père étaient bien arrêtées. En effet, je suis la seule et unique fille du quatrième roi de Monaco. A l’âge où les petites filles jouaient à des jeux de société ou aux poupées, moi je jouais avec une couronne, celle que j’étais censée porter constamment. Celle-ci était bien trop grande pour ma petite tête d’enfant, alors Les Rêveuses comme je les surnommais, ne cessaient de me répéter «Tiens ferme ta couronne». Ces deux petites femmes têtes en l’air s’occupaient de moi, de mes cheveux, de mes vêtements, de mon apparence en général.

Mon passé de princesse de Monaco était derrière moi car j’étais devenue reine, mais surtout j’étais l’héritière de toutes Nos richesses. Ma garde avait été accordée à ma tante jusqu’à ma majorité, une jeune femme mais déjà veuve, depuis La Disparition de Josef Mengele , son mari. Nos vies n’étaient en rien palpitantes, nous suivions L’Ordre du jour qui nous était en quelques sortes imposé. Depuis la mort de mes parents, l’ambiance dans le château était inexistante, à croire qu’elle s’était violemment envolée avec leur âmes. Ce quotidien ennuyeux me suivit jusqu’à mes dix sept ans. Jusqu’au jour où je me rendis à un bal avec ma tante, où je fis la rencontre d’un homme, Un certain M. Piekielny, qui devint un an plus tard mon mari. Ce mariage était arrangé, mais cela ne nous posait aucun problème car nous étions tombés follement amoureux l’un de l’autre. A l’issue de ce mariage, nous avons vécu les cinq plus belles années de nos vies, ensemble, mais la maladie stoppa notre bonheur en tuant l’homme que j’aimais éperdument.

A partir de ce moment, je me résignais à croire que j’avais un don, un art en moi, L’Art de perdre les gens que j’aimais.

 

Eugénie M

 


12/09/2017
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